La reconnaissance faciale

En Chine, la reconnaissance faciale pour traquer les incivilités

La reconnaissance faciale est couramment utilisée en Chine pour lutter contre la criminalité.
Récemment, elle a été installée dans les rues afin de surveiller les piétons ne traversant pas sur les passages réservés.

Une surveillance en continue

A Shanghai et d’autres villes chinoises, les passants sont traqués. Dès qu’ils se retrouvent en dehors des passages cloutés, ils sont immédiatement photographiés et leur photo est automatiquement affichée sur un immense écran en pleine rue. Surnommé « l’écran de la honte », il met à l'index les piétons qui ne respectent pas la loi. Les citoyens devront ensuite payer 20 yuans, l’équivalent de trois euros, pour avoir la garantie de ne plus apparaître sur cet écran.

Pour les défenseurs de ce dispositif, c’est simplement un moyen efficace de mieux lutter contre les incivilités et ainsi de vivre plus sereinement. Pour les opposants, c’est surtout un moyen supplémentaire de surveiller les citoyens chinois. Cependant, pour la plupart des Shanghaïens interrogés sur le dispositif, cela ne leur semble pas étrange ou gênant. Cette réaction peut sembler normale pour la plupart des chinois, étant donné le nombre de caméras de surveillance placées sur le territoire national pour surveiller les individus au quotidien.

Une pratique répandue dans le pays

Le dispositif de reconnaissance faciale est aussi utilisé dans lieux publics, pour la distribution de papier toilette par exemple. L’appareil est capable de reconnaître que la personne s’est déjà servie et refuse de lui en procurer à nouveau en lui suggérant poliment de revenir plus tard.

Enfin, installés aux entrées des dortoirs des universités, il permet de vérifier que ce sont uniquement des étudiants qui pénètrent le lieu. Cependant, il persiste le côté intrusif de la chose puisque cela permet aussi de vérifier si les étudiants sont bien rentrés et ainsi de savoir où ils se trouvent.