Space Rider, la nouvelle navette spatiale européenne

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Space Rider, la nouvelle navette spatiale européenne


Une navette spatiale autonome


Le Space Rider, future mini-navette spatiale servira de « plateforme de démonstration technologique, d'observatoire de la Terre, et exposera des expériences scientifiques ou testera diverses technologies » (Stefano Bianchi, ancien directeur du développement des lanceurs à l’ESA). La navette sera équipée d'un « module de service » à l'arrière permettant d'alimenter en énergie les expériences à bord, mais aussi de propulser l'engin périodiquement pour le maintenir sur son orbite.


L'objectif est de fournir à l'Europe un système de transport spatial entièrement autonome, abordable, indépendant et réutilisable pour des missions non habitées et un accès aller-retour routinier depuis l'orbite basse. Lorsqu'elle sera en service, la navette Space Rider volera sur une orbite de 400 à 450 kilomètres, inclinée entre 37° et 52°, durant plusieurs jours, voire plusieurs semaines.


Elle sera utilisée pour transporter une variété de charges utiles sur différentes altitudes et inclinaisons en orbite basse : de quoi réaliser des expériences scientifiques en micro-gravité dans un laboratoire spatial entièrement automatisé !


Une réutilisation du lanceur Vega


Le pilotage et le contrôle du Space Rider seront assurés par l'Avum (quatrième étage de la fusée Vega), doté nativement d'une « très grande flexibilité en orbite et capable de réaliser ses propres manœuvres orbitales ». Quant à l'énergie nécessaire au fonctionnement du véhicule et des expériences, elle sera produite par des panneaux solaires intégrés à l'Avum.


Le Space Rider intégrera « l'héritage du démonstrateur de rentrée atmosphérique IXV de l'ESA », qui avait accompli, le 11 février 2015, un vol suborbital suivi d'un retour en mer. Ces synergies technologiques entre l'IXV et l'Avum contribueront à « réduire d'environ 30 % le temps de développement, les risques et les coûts non récurrents du Space Rider ».


Un laboratoire spatial plutôt abordable


L'idée générale est donc de réduire les coûts de lancement en réduisant le nombre d'étages de quatre à trois et d'imaginer trois déclinaisons du lanceur : une capacité d'emport équivalente à Vega-C, l'autre à l'actuelle Vega, et une troisième encore plus légère, adaptée au développement du marché des micro et nano-satellites (quelques centaines et quelques dizaines de kilos).


Bien que le premier vol du Space Rider ne soit pas prévu avant 2020, l'ESA étudie la possibilité de le commercialiser à l'horizon 2025 au prix de 9.200 dollars (environ 8.000 euros) le kilogramme amené en orbite et redescendu sur Terre. Cette dernière aurait laissé entendre que des industriels, et notamment des entreprises pharmaceutiques, se montreraient « très intéressés ».

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