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Actus TechnoLes projets de véhicules autonomes se multiplient : voitures, camions, autocars et même avions se rêvent sans conducteur, sans chauffeur ou sans pilote. Et si TGV, TER et autres trains devenaient aussi autonomes ? C’est l’ambition de la SNCF qui souhaite faire rouler des trains autonomes en France d’ici cinq ans. Rendez-vous est donc pris en 2023 !
Du métro au train autonome : une voie plutôt longue et difficile
A priori, le transport ferroviaire se prête particulièrement bien à l’automatisation. Contrairement à la route, qui est un environnement ouvert où des dangers peuvent surgir à chaque instant, le train n’a pas à se soucier de sa trajectoire et doit gérer simplement l’accélération et le freinage, ainsi que l’ouverture et la fermeture des portes aux stations.
Le métro autonome existe ainsi depuis plusieurs décennies. Lille, avec le VAL, accueille depuis 1983 le premier métro automatique au monde et roule depuis 35 ans. Deux lignes du métro de Nuremberg sont entièrement automatisées depuis 1984. Les Parisiens empruntent aussi depuis 1998 des rames automatisées sur la ligne 14 et depuis 2012 sur la ligne 1. Mais alors, pourquoi le transport ferroviaire a-t-il un train de retard et recourt-il toujours à des conducteurs sur l’ensemble des rames ?
La première raison s’explique par la nature différente des réseaux. Une ligne de métro est relativement simple à exploiter : un trajet avec deux voies en sens inverse qui vont d’un point A à un point B et un arrêt à chaque station. Mais à l’inverse, le réseau ferré est bien plus complexes avec des voies empruntées par différents types de trains qui roulent à des vitesses différentes, de nombreux aiguillages, des gares qui ne sont pas toujours desservies… Le risque de collisions est réel et demande une parfaite coordination entre les rames.
Par ailleurs, les trains roulent généralement à une vitesse plus élevée que les métros et ont besoin d’une distance bien plus longue pour s’arrêter. Il faut donc prévoir des systèmes capables d’anticiper les distances de freinage en fonction de nombreux critères comme la météo ou le dénivelé : freiner en descente ou en montée change tout.
Tous ces éléments posent des exigences fortes : les technologies à l’œuvre dans l’automatisation des trains doivent être matures pour proposer le meilleur niveau de service en toute sécurité.
Quels sont les avantages des trains autonomes ?
Le conducteur de train est apparu au XIXème avec l’arrivée des premières voies ferrées. Ce métier a déjà fortement évolué : s’occuper d’une locomotive à vapeur il y plus d’un siècle n’a plus rien à voir avec la conduite d’un TGV moderne. Mais pourquoi passer aux trains automatiques ?
La raison avancée par la SNCF est la promesse d’une plus grande ponctualité. L’utilisation de trains autonomes permettra d’orchestrer un ballet bien réglé de rames qui se suivront de près sur les lignes les plus fréquentées. Une plus grande fluidité et une vitesse optimale devraient permettre de gagner du temps et de réduire les retards.
Le projet se limite pour l’instant à deux trains : un train de marchandises et un TER destiné à transporter des passagers. Mais des zones d’ombres subsistent et de nombreux doutes doivent encore être levés, comme ceux concernant la sécurité informatique et les risques de piratage. Les deux premières rames autonomes rouleront sur nos voies ferrées d’ici 2023. Mais il y a fort à parier qu’au train où vont les choses, il y aura encore un conducteur aux commandes pendant de nombreuses années !
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