Low Tech Magazine : le site web 100% solaire !

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Actus Techno

Low Tech Magazine : le site web 100% solaire !


Si Internet est dématérialisé, il n’en demeure pas moins énergivore : les serveurs utilisent beaucoup d’électricité et la réduction de cette consommation fait partie des enjeux de la lutte contre le changement climatique. Low Tech Magazine vient de lancer une version alternative à son site principal 100% écologique, puisqu’elle fonctionne exclusivement à l’énergie solaire.


 


Le concept du site Low-Tech Magazine


Lancé en 2007, ce blog s’intéresse aux problèmes environnementaux associés aux technologies les plus modernes : consommation d’énergie, conception et recyclage des appareils et des composants électroniques, tous les sujets sont abordés.


Si des problèmes sont soulignés, des solutions concrètes sont aussi proposées pour aider chacun à agir. Développer une version du site véritablement low-tech et la plus respectueuse possible de la planète s’inscrit donc dans la continuité logique de ce blog.


 


Comment construire un site web écologique ?


Proposer un site web le plus écologique possible demande de s’intéresser à deux points essentiels : le choix d’une électricité propre, issue d’une source renouvelable peu ou pas du tout émettrice de particules fines et de gaz à effet de serre, mais aussi une conception technique économe qui limite au maximum toute consommation énergétique inutile.


La version écologique de Low-tech magazine s’appuie sur l’électricité solaire, choisie certainement préférentiellement à l’éolien pour sa plus grande disponibilité dans le temps. Kris De Decker, le fondateur du blog, a installé son serveur dans la ville Barcelone et bénéficie ainsi de conditions optimales.


Pour autant, si la lumière du jour est plus constante que le vent, il peut arriver que des épisodes de mauvais temps et plusieurs jours de grisaille conduisent le site à cesser momentanément son activité. Notre consommation d’informations dépend alors de la nature, comme l’était l’alimentation de nos aïeux il y a encore une centaine d’années. Quand l’utilisateur visite le site, une jauge indique le pourcentage de batterie du serveur, ainsi qu’un point météo permettant d’anticiper ses visites sur les prochains jours.


Mais devant des sources d’énergie limitées et parfois inconstantes, il est important de réaliser le plus d’économies possibles. Pour y arriver, le poids des pages web est réduit au maximum : 0,45 Mo contre 1,6 Mo en moyenne en juin 2018. La version écologique du site est donc statique : une seule version est disponible, identique pour tous les lecteurs, quels que soient leur pays et leur historique de navigation. Oubliez donc les trackers et autres cookies, nous revenons ici aux fondamentaux du web.




Page d’accueil du site version solaire


 


Un laboratoire sur le web écologique de demain ?


Ce projet ne peut pas être appliqué à tous les sites web, l’expérience proposée aux utilisateurs se limitant dans le cas de la version 100% solaire du site à son strict minimum. Il soulève néanmoins les bonnes questions et doit pousser tous les acteurs à agir.


Les professionnels du web disposent sûrement de leviers d’optimisations de leur sites web. Ils peuvent par exemple réduire le poids de nombreuses images sans pour autant dégrader leur qualité à l’écran, revoir la programmation de certaines fonctionnalités pour alléger le code informatique et le purger de requêtes inutiles ou trop lourdes… Ils gagneraient ainsi en vitesse, offrant un meilleur confort aux internautes tout en faisant un geste pour l’environnement.


Les internautes aussi peuvent agir au quotidien par des gestes simples : limiter le poids d’une pièce jointe envoyée par mail, par exemple, réduire la résolution d’une vidéo en streaming, mettre sur pause ses chansons lorsqu’on quitte la pièce un instant, comme on éteindrait la lumière, réduire ses recherches sur Google sont autant de petites actions qui, cumulées, permettent de réelles économies d’énergies.

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